Il s’agit d’une espèce présente dans toute l’Europe ainsi que dans l’Atlas et le Maroc. Les colonies de reproduction sont concentrées dans les forêts bien préservées des Hautes-Pyrénées et des Ports. C’est une chauve-souris qui fréquente les régions boisées et met bas dans les fissures de vieux arbres et d’arbres morts ou sous leur écorce. Elle émet des sons très caractéristiques en alternant deux types de cris ultrasonores : un en fréquences modulées et un autre à haute intensité.

C’est une chauve-souris de taille moyenne, pesant environ 9 g. Le pelage sur le dos est épais et d’une couleur gris foncé avec la pointe des poils blanchâtre. Elle a un visage incomparable, les oreilles sont jointes sans dépasser de la tête et sont confondues avec le nez, dont les orifices sont orientés vers le haut. Leur survie dépend de la présence de vieux arbres ou d’arbres morts et, par conséquent, du type de gestion des bois.

Le calotriton des Pyrénées est un amphibien appartenant à la famille des Salamandridae, endémique des Pyrénées. Il vit sur les deux versants des Pyrénées et à certains points des Pré-Pyrénées, entre 500 et 2 500 m.

Les adultes mesurent de 10 à 15 cm de long et ont un dos marron plutôt foncé et uniforme, parfois parsemé de taches jaunes ou avec un ligne longitudinale jaune. Il présente un ventre jaunâtre. À la différence d’autres espèces de tritons, l’adulte n’a pas de crête sur le dos et la queue. La larve, de couleur claire avec des taches foncées, a bien une crête, mais uniquement sur la queue. Il se nourrit de petits invertébrés aquatiques, bien qu’il puisse être parfois omnivore et consommer de petits vertébrés aquatiques comme les larves d’amphibiens.

L’introduction et la prolifération des poissons dans les lacs de haute montagne, à l’origine sans ichtyofaune, continue d’être la principale menace à laquelle sont soumises les populations vivant dans les Pyrénées.

Le crapaud accoucheur est une espèce d’amphibien implanté du nord-ouest de l’Europe à une grande partie de la péninsule ibérique, à l’exception de l’Andalousie. Il s’agit d’un crapaud de petite taille (il ne dépasse généralement pas les 5 cm), dodu, avec des yeux proéminents, les pupilles verticales et l’iris doré. Sa couleur est changeante et va du gris au brun avec de petites taches vertes, vermeilles et noires. La peau est granuleuse avec de petites pustules souvent groupées en une ligne sur chaque flanc. Son régime alimentaire est constitué en grande partie d’arthropodes (mouches, scarabées, araignées…), tandis qu’en phase larvaire il peut s’alimenter de matière végétale, de charogne et d’invertébrés aquatiques.

Une étude récente a décrit la présence d’une deuxième espèce dans les Pyrénées, Alytes almogavarii. Cette étude a utilisé des techniques génétiques pour approfondir les facteurs causaux de la différenciation géographique des populations ibériques de haute montagne de crapaud accoucheur des Pyrénées, des pics d’Europe et des montagnes de Guadarrama.

L’introduction et la prolifération des poissons dans les lacs de haute montagne, à l’origine sans ichtyofaune, continue d’être la principale menace à laquelle sont soumises les populations vivant dans les Pyrénées.

Le desman des Pyrénées est un mammifère de la famille des taupes, endémique du nord de la péninsule ibérique et du sud de la France.

La singularité de ce petit insectivore (11-14 cm sans la queue) est son museau qui s’allonge en une sorte de trompe mobile, sans poil, avec à son extrémité les orifices nasaux. Sa queue, aussi longue ou plus longue que son corps et sa tête réunis et de section cylindrique, est légèrement aplatie latéralement à l’extrémité et recouvertes de poils épars. Le pelage est de couleur gris foncé sur le dos, plus clair sur les flancs et aux tons blanc argenté sur le ventre. La région pectorale présente une teinte jaunâtre. Ses doigts sont unis par une membrane qui l’aide à nager, plus développée aux membres postérieurs qu’aux membres antérieurs.

Son régime alimentaire est composé de toute sorte d’invertébrés aquatiques et, parfois, de crustacés et de poissons de petite taille.

Le desman des Pyrénées est considéré comme une espèce menacées en raison de la régression de ses populations. Il s’agit d’une espèce cantonnée à un habitat très vulnérable dans une zone très restreinte. La pollution des eaux, la fragmentation de l’habitat en raison de la construction de centrales hydroélectriques, l’extraction d’eau et la construction de lacs de barrage sont les principales menaces de ses populations.

Sa répartition s’étend d’une frange d’Europe qui couvre toute la péninsule Ibérique jusqu’aux Pays Bas et le Moyen-Orient. Il vit du niveau de la mer à 1 000 m d’altitude.

Il s’agit d’une grande chauve-souris robuste (d’environ 40 cm d’envergure). Le pelage du dos est marron parfois teinté de roussâtre, tandis que le ventre est blanchâtre. Il a une tache noire sur la pointe du tragus, caractéristique de l’espèce et qui le différencie du petit murin. Il se nourrit principalement de grands insectes tels que les scarabées.

La destruction des abris est sa principale menace.

Il s’agit de la plus grande chauve-souris d’Europe, qui peut atteindre un demi-mètre les ailes déployées. Bien que sa répartition soit assez méconnue, ses populations les plus stables sont à Séville, en Grèce et dans le sud de la France, mais également en Russie. C’est un animal très robuste avec un museau large et des oreilles courtes et arrondies. Son pelage est marron avec des teintes rougeâtres.

C’est une chauve-souris forestière qui se nourrit de toutes sortes d’insectes, mais qui peut également chasser de petits oiseaux (passeriformes). Cette espèce migratoire réalise des déplacements de plus de 1 000 km.

Le manque d’espaces forestiers matures offrant suffisamment d’abris est sa principale menace.

La grenouille rousse est un amphibien de la famille des ranidés présente dans la majeure partie de l’Europe, des Pyrénées à l’Oural et l’ouest de la Sibérie. En Catalogne, son aire de répartition se trouve à l’extrémité sud.

C’est une grenouille à couleur changeante aux tonalités vert olive à rouge-brun. Elle présente une tache temporale sombre et deux replis glandulaires longitudinaux sur le dos. Le corps des adultes mesure entre 6-9 cm.

L’introduction et la prolifération des poissons dans les lacs de haute montagne, à l’origine sans ichtyofaune, continue d’être la principale menace à laquelle sont soumises les populations vivant dans les Pyrénées.

Il s’agit d’une des espèces forestières par excellence qui vit et se réfugie dans les bois à feuilles caduques.  Sa répartition coïncide largement avec celle des hêtraies des zones tempérées d’Europe de l’Est et centrale. Il vit du niveau de la mer à 1 500 m d’altitude.

C’est une chauve-souris de taille moyenne et petite (pesant environ 9 g) avec une envergure de 25 à 30 cm. Son pelage dorsal est brunâtre, très contrasté avec sa face ventrale blanchâtre. Elle se caractérise par ses grandes oreilles qui recouvrent son museau lorsqu’il se repose. Son régime alimentaire est composé de différents types d’insectes qu’il attrape directement sur les feuilles, au sol ou sur les écorces d’arbre.

Cette espèce est considérée en risque d’extinction en Catalogne.  Elle est principalement menacée par le manque de chênaies et hêtraies matures où se réfugier pour se reproduire et se nourrir.

L’oreillard montagnard est réparti dans les Pyrénées, les Alpes de la France à la Slovénie, les Alpes dinariques et la Grèce, y compris la Crête, et du Caucase au sud de l’Iran et sud-est de la Syrie. Il s’agit d’une petite espèce aux grandes oreilles (45-48 mm), récemment découverte (2003) et assez méconnue. Elle présente de grandes oreilles larges, vit à plus de 1 800 m et supporte de basses températures tout au long de l’année.

Comme toutes les espèces de chiroptères, la destruction de l’habitat et l’utilisation sans discernement de pesticides agricoles et forestiers sont les principales menaces pour leurs populations.

On le trouve en Méditerranée à l’exception de quelques îles et de l’Afrique. Vers l’est, il est présent jusqu’en Asie centrale. Il vit du niveau de la mer à 1 000 m d’altitude.

Il s’agit d’une espèce jumelle du grand murin (Myotis myotis), mais un peu plus petite. Il présente une tache de poils blancs sur la nuque. Il a un aspect longiligne, un museau étroit et de longues oreilles. Le pelage est gris-brun sur le dos, blanchâtre sur le ventre. C’est une espèce cavernicole qui chasse essentiellement des insectes et des araignées de grande taille.

La destruction des abris et la perte de culture et d’espaces ouverts en général sont ses principales menaces.

Le petit rhinolophe fer à cheval est présent de l’Europe de l’Ouest à l’Asie centrale et de l’Europe centrale à l’Afrique du Nord. Il s’agit du plus petit des rhinolophes fer à cheval (35-45 mm), il possède une pelage marron gris et un ventre gris ou blanc grisâtre. Les oreilles et le patagium sont gris clair. Il se nourrit principalement de diptères.

Comme toutes les espèces de chiroptères, la destruction de l’habitat et l’utilisation sans discernement de pesticides agricoles et forestiers sont les principales menaces pour leurs populations.